Le gouvernement ne proposera pas la légalisation du cannabis médical en 2024 en France

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Tout savoir sur la question du cannabis médical en France

En Europe, certains pays sont particulièrement en retard sur la (ou les) question en lien avec le cannabis thérapeutique. La France en fait notamment partie. En effet, Paris a longtemps tergiversé sur la question du CBD, dont la légalisation n’est que très récente.

Sur la partie cannabis médical, les points de questionnements sont bien plus nombreux. Car outre les questions légales, ce sont surtout des questions sociales qui se posent. Les Français souhaitent-ils le cannabis médical ? Sont-ils prêts à l’accepter ? Dans la suite de cet article, on vous dit tout sur le sujet.

Où en est la France, sur le sujet du cannabis médical ?
Des avancées notables, mais pas pour 2024
La grande expérimentation aura été positive
Les bienfaits du cannabis médical, quels sont-ils ?

cannabis médicinal Où en est la France, sur le sujet du cannabis médical ?

En France, le CBD attire de plus en plus de consommateurs. En effet, de plus en plus de personnes se tournent vers des produits considérés comme étant plus naturels, pour soulager certaines douleurs et autres sensations, liées notamment au stress ainsi qu’à l’anxiété. Mais plus que le CBD, bon nombre d’individus souhaiteraient que la France avance sur un autre sujet, celui du cannabis médical.

Et ce sujet, qui a longtemps agité les débats sociaux et politiques, s’est avéré être explosif. Le gouvernement français a longtemps annoncé vouloir légaliser la consommation de cannabis à usage médical avant de finalement faire machine arrière. Il aura fallu qu’associations, malades et professionnels du chanvre haussent le ton pour que, finalement, celui-ci soit autorisé… Enfin presque.

Des avancées notables, mais pas pour 2024

En effet, c’est via un amendement déposé dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2024 qu’un statut temporaire pour le cannabis thérapeutique a été voté. Pour autant, la commercialisation et l’utilisation de produits riches en THC médical ne sont pas prévues avant l’année prochaine, soit avant 2025. Et la raison est très simple.

Premièrement, la grande expérimentation sur la consommation de cannabis médical doit prendre fin d’ici au mois d’avril prochain. Dans quelques jours, quelques semaines, celle-ci sera donc officiellement terminée. Une période de transition longue de 9 mois sera ensuite observée, permettant au gouvernement, ainsi qu’aux professionnels concernés, de se préparer pour répondre à la demande.

Mais tout ne sera pas possible. En effet, comme avec le CBD, plusieurs règles devront être respectées. Ainsi :

    • Il est impossible de se voir prescrire des médicaments à base de cannabis thérapeutique, ailleurs qu’à l’hôpital,
    • Le cannabis thérapeutique n’est pas et ne sera pas présenté comme étant un traitement à part entière. Il viendra compléter les traitements en cours, suivis par les patients concernés,
    • La consommation de fleurs de cannabis sera toujours interdite.

Et les médecins semblent s’en féliciter. Interrogé à ce sujet, Nicolas Authier, chef du service de pharmacologie médicale au CHU de Clermont-Ferrand, s’explique « c’est une bonne nouvelle, parce que pour l’instant, on n’avait pas beaucoup de signaux positifs ».

Tout savoir sur les médicaments à base de cannabis

pas de légalisation du cannabis médical en 2024 en France
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Autre point, au cours de cette première phase, les entreprises qui produiront les médicaments destinés à être utilisés par les patients, recevront une autorisation de commercialisation, pour une période de cinq ans. Il faudra ensuite en demander le renouvellement, celui-ci n’étant pas automatique.

Pour pouvoir être lancé dès 2025, les médicaments devront obligatoirement avoir obtenu une autorisation de la part de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament ), au 31 décembre 2024. Si ce délai n’est pas respecté, alors le temps d’attente pourrait être bien plus important (les commercialisations pouvant être décalées de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois).

La grande expérimentation aura été positive

Concernant la grande expérimentation sur l’usage du cannabis médical, les résultats, eux, semblent être plutôt positifs. En effet, plus de 2500 personnes ont été prises en charge. Dans le cas des douleurs neuropathiques, 79 % des patients sondés à l’occasion de cette grande étude se plaignaient de douleurs fortes, voire insupportables avant de prendre du cannabis.

Après trois mois de traitement, cette part tombe à 29 %. Et pour certaines personnes, c’est toute leur qualité de vie qui a été améliorée. « Mes douleurs ont diminué drastiquement et j’ai donc pu reprendre certaines activités comme la marche et le jardinage » a notamment expliqué Valérie, 57 ans, qui souffre de lésions nerveuses relativement douloureuses.

Quid des effets secondaires ? Forcément, il y en a eu. Mais sur les 2.500 patients traités jusqu’ici, une trentaine seulement a décidé de tout stopper. Pour autant, les médecins l’affirment : aucun abus, aucune dépendance. Seuls quelques effets indésirables que ces derniers n’ont pas été en mesure de supporter et qui se sont rapidement estompés (au bout de quelques heures, jours).

Les bienfaits du cannabis médical, quels sont-ils ?

Mais au fait, pourquoi le cannabis thérapeutique intéresse-t-il autant le consommateur ? Premièrement, le cannabis disposerait de propriétés anti-inflammatoires. C’est-à-dire que sa consommation pourrait permettre de mieux gérer les douleurs, qu’elles soient en lien avec les articulations, les muscles ou qu’elles soient neuropathiques.

En outre, le cannabis thérapeutique aurait tendance à favoriser la lutter contre certains maux, certaines sensations, comme le stress ou encore l’anxiété. Cette plante serait également utile pour l’endormissement, l’appétit et la meilleure gestion des nausées. Chez les patients en phase de chimiothérapie, cela peut s’avérer être utile.

Attention toutefois, le cannabis n’est pas une solution miracle. « Ce n’est pas un médicament miracle, mais l’évaluation relève une amélioration de l’état de santé des patients et des symptômes dès trois mois de suivi de l’expérimentation », tient d’ailleurs à rappeler Nathalie Richard, directrice du projet Cannabis médical à l’ANSM, l’agence nationale du médicament.

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