La publicité du cannabis, c’est désormais possible sur Twitter
L’arrivée d’Elon Musk à Twitter a chamboulé les codes. Très ouvert sur de nombreux sujets, le milliardaire d’origine sud-africaine a récemment décidé d’autoriser la publicité pour produits à base de cannabis sur sa plateforme. Naturellement, tout le monde n’y aura pas accès et certaines obligations devront être respectées par les annonceurs s’ils souhaitent positionner leurs produits dans vos feeds. Explications.
L’avant Twitter
Twitter autorise les publicités sur le CBD et le cannabis
Comment faire sa publicité sur Twitter ?
Quid de la décision des autres réseaux sociaux ?
Le lancement des publicités cannabis sur Twitter
L’avant Twitter
Avant cette décision signée Twitter, les politiques exprimées par les réseaux sociaux au sujet de la publicité sur le cannabis étaient très claires : elles étaient totalement interdites. Que le cannabis ou même le CBD soient autorisés dans tel ou tel endroit, que les produits ne contiennent aucune trace de THC, les plateformes n’en avaient, finalement, pas grand-chose à faire.
Ainsi, Facebook, Instagram ou encore Twitter, TikTok et toutes les autres interdisaient (et interdisent toujours pour certaines), la publicité de produits dérivés du cannabis ou du chanvre. Lancer des campagnes pouvaient d’ailleurs coûter très cher, avec d’éventuels bans et donc, l’impossibilité de générer de la visibilité en ligne.
Mais les choses évoluent… Et très rapidement, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.
Twitter autorise les publicités sur le CBD et le cannabis
Depuis son rachat par le fantasque milliardaire Elon Musk, la plateforme Twitter est sous le feu des projecteurs. Récemment, celle-ci a d’ailleurs surpris son monde en devenant l’un des premiers réseaux sociaux à officiellement autoriser la publicité de produits à base de cannabis. Les annonceurs pourront donc promouvoir leurs produits à base de CBD ou de THC.
« Twitter est un espace amusant et engageant permettant aux utilisateurs de raconter leurs expériences avec le cannabis, que cela concerne un usage médical, lié au bien-être ou à des aspects récréatifs et aussi de recommander des marques, des produits ou des points de vente », a estimé la plateforme américaine dans un récent communiqué de presse.
Une opportunité en or pour le réseau à l’oiseau bleu. En effet, depuis la prise de pouvoir de Musk et suite à l’ensemble des décisions prises par ce dernier afin de redonner vie au réseau social, de nombreuses entreprises ont décidé de quitter les lieux, préférant des réseaux plus calmes et mieux encadrés. Attention toutefois. Les publicités liées au cannabis sont et resteront strictement encadrées par les équipes en charge de monitorer tout ce qu’il se passe.
Comment faire sa publicité sur Twitter ?
Pour pouvoir faire la promotion de leurs produits à base de cannabis, les annonceurs devront obligatoirement avoir reçu une autorisation de la part de Twitter. En outre, ils devront disposer d’une licence les autorisant à la vente de produits CBD ou THC, dispensées par les autorités compétentes. Enfin, ils ne pourront faire leur publicité, que dans les zones et juridictions (notamment aux USA) ou la consommation de CBD et/ou de THC est autorisée.
Ces publicités ne pourront concerner que les clients âgés de 21 ans ou plus. En outre, seuls les produits topiques, contenant moins de 0.3% de THC pourront être promus. Enfin, les annonceurs ne pourront faire d’allégation concernant d’éventuels bienfaits du cannabis pour la santé.
Les équipes de communication devront donc faire très attention afin d’éviter le moindre faux pas. Un service, pour le moment, uniquement accessible aux États-Unis et au Canada, mais qui, à terme, pourrait se démocratiser dans certains pays d’Europe ou la légalisation du cannabis est actée ou en cours.
Quid de la décision des autres réseaux sociaux ?
Malgré ces quelques restrictions, Twitter est bien devenu le premier réseau social au monde à s’ouvrir à la question du cannabis. De quoi prendre de l’avance par rapport à la concurrence même si les lignes bougent.
Google, par exemple, s’est (très) longtemps fermé à l’idée d’autoriser la publicité du cannabis. Pour autant, l’entreprise a récemment revu sa copie, estimant probablement que l’intérêt financier était réel. Ainsi, certaines entreprises peuvent faire la promotion de leurs produits à base de chanvre et de cosmétiques CBD au sein de certains États américains, notamment en Californie, au Colorado et à Porto Rico.
Du côté de Méta, Facebook et Instagram partagent la même politique : tout ce qui se rapporte au CBD ou au THC est totalement interdit. « Les tentatives d’achat, de vente ou de commerce de médicaments non médicaux, de médicaments pharmaceutiques et de cannabis par des individus, des fabricants et des détaillants », selon les règles de l’entreprise. Si les publicités pour les produits CBD et THC sont interdites, les publicités en faveur de produits à base de chanvre restent autorisées.
Instagram, dans ses conditions d’utilisation commerciales, ajoute que l’entreprise « n’autorise pas les personnes ou les organisations à utiliser la plateforme pour faire de la publicité ou vendre du cannabis, quel que soit l’état ou le pays du vendeur. » Du côté du réseau du moment, TikTok, tout est sévèrement censuré. Enfin, du côté de Reddit, la publicité est désormais autorisée pour les « produits topiques et non comestibles dérivés du chanvre » aux États-Unis.
Le lancement des publicités cannabis sur Twitter
Une annonce forcément bien vue par de nombreuses personnes, et notamment les professionnels du secteur, qui se réjouissent de voir qu’ils vont enfin pouvoir mettre leurs produits en avant auprès d’une plus grande part de la population. « Ce changement témoigne de l’acceptation croissante du cannabis en tant que catégorie de bien-être grand public, et nous espérons qu’il servira de catalyseur pour que d’autres plateformes de médias sociaux suivent le mouvement » a ainsi lancé Kate Lynch de Curaleaf.
Les entreprises ont d’ailleurs reçu une offre de lancement. Jusqu’au 31 mars, celles-ci vont voir la valeur de leurs dépenses être doublées. Ainsi, dès qu’une société dépense 10 dollars, la valeur de sa campagne sera, en fait, de 20 dollars. De quoi attirer pas mal de monde, même si cette offre reste limitée dans le temps.
Il semble enfin certain que cette nouveauté sera scrutée par pas mal de décideurs, notamment chez Google et Méta. En effet, c’est sur ces plateformes que les annonceurs dépensent le plus d’argent. Les résultats, les attitudes et les retours seront donc étudiés avec précision. En cas de réussite, Twitter pourrait décider d’aller plus loin encore et forcer, par la même occasion, ses concurrents à faire de même.
