Vous pouvez enfin acheter du cannabis à New York
Si le cannabis est légal du côté de New York depuis 2021, c’est fin 2022, début 2023 que l’État a officiellement mis en place les récentes mesures prises. Désormais, plusieurs dispensaires proposent à la vente libre des produits à base de cannabis. Dans la suite de cet article, on vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la question, afin de mieux comprendre comment le modèle new-yorkais fonctionne.
La question du cannabis à New York
Les licences, approuvées à tour de bras
Comment se déroule l’achat de cannabis dans les dispensaires new-yorkais ?
De belles histoires
Un maire en accord avec cette loi
Un modèle basé sur le modèle californien
La question du cannabis à New York
Pour être très concret, le cannabis est légal dans l’État de New York (USA), depuis le mois de mars 2021. Mais il aura fallu attendre la fin de l’année 2022, voire le début de l’année 2023, pour que le gouvernement local se décide à ouvrir son tout premier dispensaire pour la consommation récréative de cannabis.
Si la loi est officiellement entrée en vigueur au moment de son vote, en 2021 donc, son entrée en vigueur s’est matérialisée le 29 décembre 2022. Ce dispensaire propose aux adultes âgés de 21 ans ou plus, de consommer des produits à base de cannabis. La loi est très claire sur le sujet. Les adultes peuvent :
- détenir jusqu’à 84 grammes de cannabis ;
- détenir jusqu’à 24 grammes de concentré ;
- cultiver, à domicile, jusqu’à 12 Plants de cannabis ;
- posséder, à domicile, jusqu’à 2.5 kilos de cannabis.
Du point de vue légal, les personnes contrôlées avec des quantités égales ou inférieures ne risquent absolument rien. D’ailleurs, ce sont tous les casiers judiciaires liés à possession, la vente ou la consommation de cannabis dans l’État qui ont été remis à zéro. En outre, de nombreux commerces ont vu le jour du côté de Manhattan ou ailleurs dans l’État de New York et proposent des produits type herbe, huile et autres cosmétiques ou infusions issues de la plante de cannabis.
Les licences, approuvées à tour de bras
Depuis, les licences autorisant la vente de produits cannabis à des établissements spécialisés sont approuvées à tour de bras. Aujourd’hui, ce sont près d’une trentaine qui ont été accordées par le Cannabis Control Board new-yorkais géré par le Dr. Jennifer Gilbert Jenkins. En outre, le conseil a également autorisé cinq laboratoires supplémentaires à effectuer des tests de cannabis.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de poursuivre le déploiement du programme CAURD », s’est d’ailleurs réjoui déclaré Chris Alexander, directeur exécutif de l’Office of Cannabis Management. « Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir ces gens se mettre au travail ».
Ainsi, ce sont pas moins de 15 dispensaires situés à New-York même, 6 à Long Island et 3 autres dispensaires situés à travers la région qui ont récemment l’autorisation de proposer des produits à base de cannabis.
Comment se déroule l’achat de cannabis dans les dispensaires new-yorkais ?
Pour acheter du cannabis dans un dispensaire new-yorkais, il faut se rendre dans un établissement dédié. Ces derniers disposent généralement d’un QR Code sur leur devanture, qui une fois scanné, confirme l’authenticité de l’information.
Sur place, il faudra ensuite présenter un titre d’identité. Que vous soyez étrangers, en vacances, résident ou même américain, vous pourrez alors entrer dans l’établissement et consommer des produits à base de cannabis.
Quid des tarifs ? Comme très souvent, vous aurez le choix entre des produits “entrée-de-gamme” et des produits plus attirants, que ce soit au niveau du visuel et des arômes. Naturellement, ces derniers sont plus chers. Par exemple, au Housing Works, 3.5 grammes de cannabis coûtent en moyenne 50 dollars.
De belles histoires
Cette décision a entraîné de profonds changements dans la façon dont fonctionne l’État. Cela a d’ailleurs profité à certaines personnes, dont Roland Conner qui s’apparente, lui, comme le grand gagnant de cette réforme. Ce dernier a subi une série d’arrestations liées à la possession de petite quantité de cannabis, voire sa consommation.
Aujourd’hui, il est âgé de 50 ans et revient dans le monde du cannabis… Sans pour autant risquer quoique ce soit. En effet, ce dernier a ouvert son propre dispensaire, du côté du Greenwich Village. Son magasin est intitulé Smacked! et s’impose comme l’un des plus appréciés des consommateurs.
La raison ? Roland Conner est le premier entrepreneur condamné pour une infraction liée à la marijuana à ouvrir un dispensaire à la suite de cette initiative, qui est observée dans tout le pays. Une superbe revanche pour lui ainsi que pour les consommateurs de cannabis qui l’ont d’ailleurs érigé en tant que porte-drapeau.
Le maire, en phase avec cette nouvelle loi
« Aujourd’hui marque une étape majeure dans nos efforts pour créer l’industrie du cannabis la plus équitable de la nation », a déclaré le maire démocrate dans un communiqué. L’ouverture du premier dispensaire légal de notre État ici même à New York est plus qu’une étape prometteuse pour cette industrie naissante – elle représente un nouveau chapitre pour les personnes les plus lésées par les politiques ratées du passé. Le marché légal du cannabis a le potentiel d’être un atout majeur pour la reprise économique de New York – en créant de nouveaux emplois, en créant de la richesse dans des communautés historiquement mal desservies, et en augmentant les recettes fiscales de l’État et des collectivités locales. »
Un modèle basé sur le modèle californien
En Californie, le cannabis est légal à la fois pour un usage médical et récréatif. Sur place, le sujet est géré par deux entités :
- Le département californien de la santé publique : ce département réglemente le programme de cannabis médical de l’État
- Le bureau californien de contrôle du cannabis : cet organe gouvernemental supervise le marché du cannabis à usage adulte (récréatif) de l’État.
Dans le Golden State, les adultes de plus de 21 ans sont autorisés à posséder et à utiliser jusqu’à 28 grammes de fleurs ou huit grammes de cannabis concentré.
Du côté de New York on espère que les recettes seront les mêmes qu’en Californie. Selon le California Bureau of Cannabis Control, l’État a généré plus de 4 milliards de dollars de recettes fiscales liées au cannabis entre 2018 et 2020. Il est donc clair que l’industrie du cannabis contribue très largement aux finances publiques.
