Tout savoir des Cannabis Club Malte
Cette fois-ci, Malte y est. En effet, la République maltaise a confirmé l’ouverture prochaine de ses premiers cannabis clubs. Dans la suite de cet article, on vous propose d’y voir plus clair sur le projet, afin de mieux comprendre comment cette île a pris les devants au point de devenir le premier pays européen à officiellement légaliser la consommation thérapeutique et récréative de cannabis.
Contexte autour de Malte
Le cannabis à Malte
Tout savoir des cannabis clubs de Malte
Obtenir une licence pour son cannabis club
Ouvrir son cannabis club à Malte
Quel impact sur l’Union européenne ?
Contexte autour de Malte
Malte est une île située au coeur de la Méditerranée, à environ 93 km au sud de la Sicile, en Italie. Sa capitale est La Valette. Une île petite de taille et en nombre d’habitants, puisqu’ils ne sont même pas 500.000 à y vivre !
Malte est connue pour son soleil, ses plages et ses nombreux sites touristiques. Par exemple, la vieille ville de La Valette, a été déclarée Patrimoine mondial de l’UNESCO. Mais le pays fait surtout parler pour son ouverture, à peine voilée, envers le cannabis.
Le cannabis à Malte
C’est à la fin de l’année 2022 que le gouvernement maltais a confirmé son intention de légaliser la consommation à la fois thérapeutique et récréative de cannabis sur l’archipel. Une décision qui a fait de Malte, le premier pays européen à agir en ce sens.
Cette loi, la Legal notice 478, pourrait permettre au reste du continent d’étudier les répercussions sociales et économiques avant d’envisager une modification de la législation sur la question.
Avec cette loi, les personnes majeures (âgées de 18 ans ou plus) peuvent :
- Demander la remise à zéro de leur casier judiciaire s’ils ont été condamnés pour possession de cannabis ;
- Détenir jusqu’à 7 grammes de cannabis, sur eux ;
- Cultiver jusqu’à 4 plants de cannabis à leur domicile à condition que ces plants ne soient pas visibles à la vue de tous ;
- Créer des cannabis clubs (organisations à but non lucratif) pour distribuer des produits cannabis ;
- Conserver, chez eux, jusqu’à 50 grammes de cannabis.
Tout savoir des cannabis clubs de Malte
Et justement, les cannabis clubs sont sur le point d’officiellement, voire le jour. En effet, après un temps de retard, ces officines où il sera possible d’acheter et consommer du cannabis en toute légalité, devrait ouvrir leurs portes dans les semaines qui viennent. C’est en tout cas ce qu’a affirmé Rebecca Buttigieg.
« Il y a quelques mois, Malte a eu le courage d’affronter la réalité et d’adopter une réforme historique pour l’usage responsable du cannabis. C’était un énorme pas en avant que beaucoup pensaient ne jamais arriver et pourtant nous sommes là le premier État membre de l’UE à faire ce pas. »
Pour avancer le plus vite possible, le gouvernement a été forcé de mettre en place une autorité responsable de réglementer tout ce projet. Cette autorité, c’est l’Autorité pour l’usage responsable du cannabis (ARUC). Elle est dirigée par Marielle Dimech. « Nous avons dû mettre en place une autorité chargée de le réglementer et nous en sommes maintenant à un stade où l’autorité est mise en place pour appliquer efficacement et de manière responsable la loi ».
Obtenir une licence pour un cannabis club
Attention toutefois. La loi est assez stricte sur la question du cannabis, afin d’éviter les déviances. De fait, tout le monde ne peut pas obtenir de licence pour ouvrir son cannabis club. Ces associations de cannabis seront réglementées par l’ARUC et devront respecter les critères suivants pour obtenir une licence :
- Les établissements doivent fournir un certificat de formation de l’ensemble de leurs employés pour la culture du cannabis, le stockage, la vente ainsi que la livraison ;
- Les établissements ne devront, tout naturellement, avoir aucun lien avec des organisations criminelles ;
- Les établissements devront être assurés et être gérés par des résidents maltais ;
- Les établissements devront s’engager à fournir toutes les données nécessaires au système de collecte centralisée des données
En outre, il sera demandé aux professionnels du secteur de proposer un plan d’action concret permettant d’expliquer comment les officines comptent cultiver, stocker, livrer et proposer leurs produits cannabis au grand public.
Ouvrir son cannabis club à Malte
« Les associations à but non lucratif souhaitant obtenir une licence pour cultiver et distribuer du cannabis à leurs membres devront payer un droit de licence sur une base annuelle. Un droit minimum indicatif de 8 750 € a été fourni, cependant ce montant n’est pas encore officiel. Les associations devront également payer un droit de demande de 1 000 € pour obtenir une licence, puis des renouvellements pour des périodes de 3 ans.” a rappelé de son côté Andrew Bonello, en charge du groupe réformateur Releaf Malta.
« L’Autorité pour l’usage responsable du cannabis veillera à ce que les associations adhèrent au principe selon lequel elles doivent rester exclusivement à but non lucratif et que leur objectif d’existence doit être de promouvoir la réduction des risques. Nous croyons fermement que ce secteur ne devrait pas être dirigé par des intérêts commerciaux. Nous sommes convaincus que les redevances permettront aux associations de fixer des prix équivalents ou inférieurs à ceux du marché illégal tout en restant financièrement viables. »
Quel impact sur l’Union européenne ?
Malte a décidé de légaliser la consommation de cannabis. Mais quel peut-être la répercussion, l’impact global sur l’Union européenne ? De plus en plus de pays réfléchissent à la question, notamment pour l’aspect économique que ce business peut représenter.
En République tchèque, par exemple, le gouvernement local envisage de légaliser la consommation de cannabis dans les mois, les années à venir. D’autres pays, comme le Luxembourg semblent être sur la même longueur d’onde, que ce soit sur l’aspect juridique, la légalisation du cannabis, sur le CBD ou la plante de chanvre.
De plus en plus, les pays s’ouvrent ainsi au sujet. Quid de la France ? Malheureusement le pays accuse beaucoup de retard. La grande expérimentation de deux ans ne prendra pas fin avant cette année 2023. Il se pourrait alors que la consommation de cannabis à usage thérapeutique soit validée, mais rien n’indique que ce sera vraiment le cas. Quant à la question du cannabis à usage thérapeutique, la question ne semble absolument pas à l’ordre du jour et, vu la situation actuelle, rien ne semble indiquer qu’elle le sera dans les mois, les années à venir.